02/09/2024
Il est une figure rhétorique chez les gnostiques, utilisée depuis toujours, et qui cherche à disqualifier la pensée athée en la qualifiant de croyance.
Certains, se réclamant de l’athéisme, comme le philosophe Alain Finkielkraut, déclarent que les athées croient savoir. L’athéisme finirait par être intégré à la multitude de croyances. On pourrait même créer un référent athéisme au ministère des Cultes.
C’est une vision simpliste de ce qu’est réellement l’athéisme.
Il ne s’agit en aucune manière de croire. C’est un choix philosophique qui met la connaissance scientifique au centre de l’explication du monde. Les athées savent que la science n’a pas, actuellement, toutes les réponses aux questions que nous pose l’existence, mais ils sont convaincus que seule la science peut apporter des réponses, qui plus est accessibles à tout un chacun.
Que dans les temps reculés où la science était encore balbutiante, on ait pu se réfugier dans la croyance, inventant des dieux de toutes sortes pour apaiser les angoisses existentielles d’une espèce animale pourvue de la capacité de penser l’avenir, on peut le comprendre.
Les avancées du savoir scientifique, qui suivent une courbe exponentielle, ne laissent désormais plus beaucoup de place à l’irrationnel.
Les religions ont, de tout temps usé de la plus grande violence contre les producteurs du savoir, exterminant sans vergogne ceux qui avait l’outrecuidance de remettre en cause les dogmes religieux en prouvant leurs inepties ! Que la terre soit ronde et tourne autour du soleil a bien fini par être une évidence pour tous, ou presque. Cette violence croissante de certaines religions, qui voient leur échapper le monopole de l’explication eschatologique du monde et le pouvoir que cela leur confère est le reflet de l’essor toujours plus rapide du savoir.
L’application, de plus en plus brutale, des lois religieuses dans les théocraties, est le signe de la guerre lancée par les religions les plus simplistes contre le savoir scientifique.
D’autres, plus diplomates, s’intègrent dans la société démocratique, se sécularisent, et jouent de leur influence auprès des hommes politiques, pour faire adopter des lois liberticides fondées sur leurs croyances.
Les athées, quoique majoritaires dans la société française, sont rarement consultés. Ils ont pourtant à dire que la raison doit être la seule base de l’organisation sociale, car le savoir scientifique est le seul à pouvoir être accepté de tous.